Saint-Péray

Certaines vignes sont léguées au 10ème siècle aux abbayes de Cluny et de Saint-Chaffre du Monastier. Les vins sont essentiellement écoulés dans l’arrière-pays au Moyen Age. Le vin blanc de Saint-Péray moussant naturellement après une seconde fermentation en bouteille, un négociant décide d’exploiter commercialement cette découverte en 1730. Ne rencontrant pas le succès escompté, les vins effervescents ne sont ensuite plus élaborés pendant plusieurs décennies. Un viticulteur relance la production au début du 19ème siècle et les ventes progressent rapidement grâce aux quatorze négociants qui commercialisent en 1846 le vin mousseux du village. Après la destruction d’une partie du vignoble par le phylloxéra en 1874, certains négociants utilisent des cépages noirs à jus blanc pour pallier le manque de raisins blancs. Pour lutter contre ces pratiques frauduleuses, les producteurs créent en 1908 le Syndicat de Défense Viticole des Grands Vins Blancs de Saint-Péray qui imposent l’usage exclusif des cépages Marsanne et Roussanne pour élaborer les vins effervescents. Le tribunal de Tournon valide le 3 mars 1933 les règles édictées par le syndicat viticole et délimite l’aire de production des vins du village. Les viticulteurs obtiennent trois ans plus tard la création de l’AOC Saint-Péray pour garantir l’origine de leur production.

La Marsanne et la Roussanne sont les seuls cépages autorisés. Les ceps reposent sur des sols constitués de calcaire, de granite et d’argile.

Les vignes bénéficient d’un climat continental modéré. Un vent froid traverse régulièrement le vignoble.