Côtes du Rhône

Les premières vignes sont cultivées par les Grecs, les Allobroges et les Romains. Ces derniers fondent de grands domaines viticoles et aménagent des terrasses sur les coteaux. En consommant les vin locaux, les papes installés à Avignon favorisent l’extension du vignoble à partir du Moyen Age. Dès 1615, les autorités de la Côte du Rhône, une région de la rive gardoise du fleuve, restreignent les plantations et déterminent les dates des vendanges pour préserver la qualité des vins. Le Conseil d’Etat oblige les viticulteurs en 1737 à graver sur leurs tonneaux le sigle C.D.R. (Côte du Rhône) et le millésime pour mettre un terme aux contrefaçons. La Côte du Rhône devient les Côtes du Rhône au milieu du 19ème siècle lorsque la vigne colonise les coteaux caillouteux de la rive gauche du fleuve longtemps dédiés aux cultures maraîchères et fruitières ainsi qu’aux oliviers. Pour garantir l’origine de leurs vins, les viticulteurs obtiennent la création de l’AOC Côtes du Rhône en 1937.

Les principaux cépages autorisés sont le Grenache noir, le Bourboulenc, la Clairette, le Grenache blanc, la Marsanne, la Roussanne et le Viognier mais les viticulteurs peuvent également cultiver le Mourvèdre, la Syrah, le Brun argenté, le Carignan, le Cinsault, la Clairette rose, la Counoise, le Grenache gris, le Marselan, le Terret noir, le Muscardin, le Piquepoul noir, le Piquepoul blanc et l’Ugni blanc. Les ceps reposent sur des sols constitués de galets, d’argile, de sable et de lœss.

Les vignes bénéficient d’un climat méditerranéen au sud et continental modéré au nord. L’été est chaud et l’hiver est doux. Les précipitations sont relativement faibles (elles sont concentrées au printemps et en automne). Le Mistral souffle sur le vignoble cent vingt jours par an. L’ensoleillement est supérieur à deux mille cinq cents heures par an.