Les premiers ceps sont plantés par les Romains durant l’Antiquité et les moines bénédictins de l’abbaye de Madiran agrandissent le vignoble au Moyen Age. Consommés à partir du 13ème siècle par les pèlerins se rendant à Saint-Jacques de Compostelle, les vins sont également écoulés deux siècles plus tard en Bigorre et dans les Pyrénées. Supportant un long transport par bateau et des températures élevées grâce à leur forte concentration, les vins sont expédiés en grande quantité vers les Antilles françaises à partir du 17ème siècle. Le vignoble atteint cinq mille hectares à la fin du siècle suivant et la vigne est devenue la principale source de revenus des paysans qui cultivent également des céréales. L’oïdium, le mildiou et le phylloxéra détruisent de nombreuses vignes à la fin du 19ème siècle. Seuls quelques hectares sont encore consacrés à la culture de la vigne lorsque les viticulteurs obtiennent la création de l’AOC Madiran en 1948. La culture du maïs progresse régulièrement au cours des décennies suivantes jusqu’à la replantation de cépages traditionnels (Fer Servadou, Cabernet Franc et Tannat) à partir des années 1980. Trente ans plus tard, les vignes s’étendent sur mille trois cents hectares.

Le principal cépage autorisé est le Tannat mais les viticulteurs peuvent également cultiver le Cabernet Sauvignon, le Cabernet Franc et le Fer Servadou. Les ceps reposent sur des sols constitués de calcaire, d’argile et de galets roulés.

Les vignes bénéficient d’un climat océanique soumis à une légère influence continentale. L’hiver est doux et l’été est relativement chaud. Les précipitations sont élevées (neuf cents à mille millimètres par an). Un vent du sud, chaud et sec, souffle fréquemment sur le vignoble en automne.