Pouilly-Fumé

Les moines bénédictins de la Charité achètent au 11ème siècle plusieurs parcelles aux seigneurs locaux partis guerroyer en terre sainte. Les Chartreux de Bellary cultivent également des vignes à partir de 1209. Plusieurs cépages (Chasselas, Meslier Saint-François, Melon et Sauvignon) sont cultivés sur deux mille hectares au 18ème siècle et les vins sont écoulés à Paris depuis l’ouverture du canal de Briare au siècle précédent. Saisies lors de la révolution de 1789, les terres ecclésiastiques et seigneuriales sont rachetées par les paysans locaux. Ils cultivent principalement le Chasselas jusqu’à l’arrivée du mildiou (1888) et du phylloxéra (1890). Après de vaines tentatives pour traiter les vignes malades, les viticulteurs les arrachent et replantent surtout du Sauvignon car il est bien adapté aux sols calcaires et siliceux de la région de Pouilly. Il est nommé localement Blanc fumé car ses raisins sont recouverts de pruine, une fine couche grise qu’il sécrète naturellement pour se protéger de la chaleur et des parasites. Un jugement rendu en 1923 réserve l’usage du nom Pouilly-Fumé aux vins issus du cépage Sauvignon et l’aire de production est délimitée six ans plus tard. Pour garantir l’origine de leur production, les viticulteurs obtiennent la création de l’AOC Pouilly-Fumé ou Blanc Fumé de Pouilly en 1937.

Le Sauvignon est l’unique cépage autorisé. Les ceps reposent sur des sols constitués de marnes, de calcaire et d’argile à silex.

Les vignes bénéficient d’un climat océanique dégradé. La Loire adoucit les températures l’été et les relève l’hiver. Les précipitations atteignent six cents millimètres par an.