Haut-Poitou

D’abord cantonné à la périphérie des villes poitevines, le vignoble est étendu dans les campagnes du Haut-Poitou lorsque Probus autorise en 276 l’extension sans limite des vignobles de l’Empire romain. Les vignes sont ensuite saccagées à plusieurs reprises lors des invasions barbares (Wisigoths, Arabes). Le contrat de complant en vigueur au Moyen Age favorise l’extension du vignoble en permettant aux paysans de défricher puis de cultiver des vignes sans posséder la terre. En échange de leur labeur, ils reçoivent du propriétaire une partie de la récolte. A nouveau détruites au 16ème siècle lors des guerres de religion, les vignes sont rapidement replantées sous l’impulsion des négociants hollandais qui achètent les vins locaux pour approvisionner les Flandres. Le vignoble couvre trente mille hectares au début du 18ème siècle puis quarante-trois mille hectares en 1880. Après la destruction de toutes les vignes par le phylloxéra en 1882, les viticulteurs reconstituent lentement le vignoble en plantant des ceps hybrides résistants à cet insecte. Ils obtiennent la création de l’AOC Haut-Poitou en 2011 après avoir utilisé pendant quarante et un ans l’AOVDQS Vins du Haut-Poitou pour garantir la provenance de leurs vins.

Les principaux cépages autorisés sont le Pinot noir, le Cabernet Franc, le Cabernet Sauvignon, le Gamay, le Sauvignon et le Sauvignon gris mais les viticulteurs peuvent également cultiver le Gamay de Chaudenay, le Gamay de Bouze et le Merlot. Les ceps reposent sur des sols constitués de calcaire et d’argile.

Les vignes bénéficient d’un climat océanique aux influences continentales. Les précipitations sont modérées (six cent quarante millimètres par an) et l’ensoleillement est important (mille neuf cents heures par an).