Bergerac

Les moines du monastère Saint-Martin de Bergerac défrichent en 1080 les terres situées au nord de Bergerac pour y planter des vignes. Le vignoble s’étend par la suite au sein de sept paroisses de la rive nord de la Dordogne. Seuls les vins issus de ces vignes peuvent être écoulés au Moyen Age dans la ville de Bergerac. Les ravages causés par la guerre de cent Ans obligent ensuite les bourgeois de la ville à étendre le vignoble sur la rive sud. Les huguenots de Bergerac installés en Hollande depuis la révocation de l’Edit de Nantes en 1685 favorisent son extension en important les vins locaux. Après la destruction des vignes par le phylloxéra entre 1865 et 1890, les viticulteurs reconstituent le vignoble et continuent d’utiliser le nom Bordeaux pour écouler leurs vins jusqu’à la publication en 1911 d’un décret réservant l’usage de ce terme aux vins produits en Gironde. Ils fondent alors un syndicat viticole pour développer la notoriété de leur production et le tribunal de Bergerac délimite précisément l’aire de production de leurs vins en 1923. Les producteurs obtiennent treize ans plus tard la création de l’AOC Bergerac pour garantir l’origine de leur production.

Les principaux cépages autorisés sont le Cabernet Franc, le Cabernet Sauvignon, le Côt, le Merlot, la Muscadelle, le Sauvignon, le Sauvignon gris et le Sémillon mais les viticulteurs peuvent également cultiver le Fer Servadou, la Mérille, l’Ugni blanc, le Chenin et l’Ondenc. Les ceps reposent sur des sols constitués de sables, de calcaire et d’argile à graviers.

Les vignes bénéficient d’un climat océanique dégradé. Les températures sont douces au printemps et en automne. Elles sont basses en hiver et élevées l’été. Les précipitations sont importantes en décembre, janvier et mai.