Champagne AOC

Les moines des monastères de la région d’Epernay produisent les premiers vins effervescents à la fin du 17ème siècle. Ils pressurent rapidement des raisins noirs puis laissent reposer dans les caves crayeuses de Champagne les vins déjà embouteillés pour qu’ils fermentent une seconde fois grâce à des températures et une hygrométrie optimales. Seuls trois cépages (Pinot noir, Pinot Meunier et Chardonnay) sont utilisés depuis le début du 20ème siècle car ils ont une bonne aptitude à la prise de mousse et leur équilibre sucre/acidité est idéal. Saisis dès 1882 par les viticulteurs champenois pour empêcher l’utilisation frauduleuse du nom Champagne, les tribunaux réservent son usage aux vins effervescents élaborés dans la région. Une loi votée le 22 juillet 1927 protège également le nom Champagne, neuf ans avant la création de l’AOC Champagne. La hausse régulière des ventes depuis les années 1950 a entraîné un agrandissement rapide du vignoble (trente et un mille hectares en 2000 contre onze mille hectares en 1950).

L’Arbane, le Chardonnay, le Pinot Meunier, le Petit Meslier, le Pinot Noir, le Pinot blanc et le Pinot gris sont les seuls cépages autorisés. Les ceps reposent sur des sols constitués de calcaire, de marnes, d’argile, de sables et de craie.

Les vignes bénéficient d’un climat océanique aux influences continentales. Les écarts de températures sont faibles au cours de l’année. Les précipitations sont régulières toute l’année. Les gelées hivernales et printanières détruisent parfois de nombreux ceps. L’ensoleillement est relativement faible (mille six cent cinquante heures par an).