Côte Rotie

Les Allobroges plantent les premières vignes au 2ème siècle. Les vins expédiés à Paris transitent par la Loire au Moyen Age pour éviter les fortes taxes imposées par Lyon et Mâcon. Des vins blancs sont élaborés au début du 17ème siècle mais, faute de pouvoir atteindre la qualité des vins produits dans le village voisin de Condrieu, la production est rapidement abandonnée. Les viticulteurs continuent néanmoins de cultiver le Viognier au cours des siècles suivants. Tous les coteaux sont couverts de vignes en 1890 notamment la Côte Brune (argile sombre) et la Côte Blonde (silice claire), deux vallons désignés ainsi en raison de la couleur de leur sol. La disparition de plusieurs ouvriers agricoles du village durant la guerre de 1914-1918 et l’impossible mécanisation des récoltes sur ces terrasses étroites empêchent les viticulteurs de reconstituer totalement le vignoble après la destruction des vignes par le phylloxéra à la fin du 19ème siècle. Pour garantir l’origine de leur production, les quelques producteurs encore en activité utilisent l’AOC Côte du Rhône à partir de 1937 puis obtiennent trois ans plus tard la création de l’AOC Côte Rôtie. Régulièrement agrandi à partir des années 1960, le vignoble couvre deux cent cinquante hectares cinquante ans plus tard.

Le principal cépage autorisé est la Syrah mais les viticulteurs peuvent également cultiver le Viognier. Les ceps reposent sur des sols constitués de micaschiste, de gneiss et de migmatites.

Les vignes bénéficient d’un climat continental modéré. L’hiver est froid et l’été est chaud. Les précipitations sont relativement régulières. Un vent du sud assèche régulièrement l’atmosphère.