Côtes d’Auvergne

Les Romains plantent les premières vignes durant l’Antiquité. La noblesse, la bourgeoisie et le clergé agrandissent ensuite le vignoble. Les paysans deviennent propriétaires de nombreuses terres lors de la révolution de 1789. Ils les couvrent de Gamay beaucoup plus productif que les cépages locaux (le vignoble passe de vingt-et-un mille hectares en 1789 à trente-quatre mille hectares en 1850). Les consommateurs se reportent massivement sur les vins auvergnats lorsque le phylloxéra détruit de nombreux vignobles français à partir de 1870. Les viticulteurs étendent considérablement le vignoble durant les deux décennies suivantes pour répondre à la demande. Leurs vignes couvrent quarante-trois mille cinq cents hectares en 1890 puis elles sont à leur tour ravagées par cet insecte puis par le mildiou au cours des années suivantes. Faute de pouvoir reconstituer leur vignoble, de nombreux viticulteurs abandonnent leurs parcelles après la première guerre mondiale pour aller travailler dans les usines installées à Clermont-Ferrand. Les autres replantent notamment des cépages nobles pour produire des vins de meilleure qualité. Le Tribunal de Riom réserve en 1932 l’usage de l’appellation d’origine Vins d’Auvergne aux vins locaux issus des cépages Pinot noir, Gamay et Chardonnay. Après avoir fondé une cave coopérative en 1935 pour mutualiser la vinification, les quelques viticulteurs encore actifs obtiennent seize ans plus tard la création de l’AOVDQS Côtes d’Auvergne pour garantir l’origine de leur production. Elle remplacée par l’AOC Côtes d’Auvergne en 2011 après la mise en place de règles de production plus contraignantes.

Les principaux cépages autorisés sont le Gamay et le Chardonnay mais les viticulteurs peuvent également cultiver le Pinot noir. Les ceps reposent sur des sols constitués de marnes, de basalte, de colluvions volcaniques, de granit et de gneiss.

Les vignes bénéficient d’un climat semi-continental. L’hiver est froid et l’été est chaud. La chaîne des Puys et du massif du Sancy limitent les précipitations et augmentent l’ensoleillement (mille huit cents heures par an) en bloquant la plupart des nuages chargés d’humidité poussés par les vents d’ouest.