Gigondas

César octroie au 1er siècle avant Jésus Christ aux anciens soldats de la deuxième légion des terres formant des carrés de sept cent sept mètres de coté sur lesquelles ils plantent des vignes. Elles côtoient oliviers et mûriers au cours des siècles suivants. Occupant cinquante hectares au début du 19ème siècle, le vignoble est ensuite agrandi avant d’être anéanti par le phylloxéra. La plupart des vignes sont alors remplacées par des oliviers (la production atteint seulement quatre mille huit cents hectolitres en 1924). Ils sont à leur tour détruits par les gelées de 1929 et de 1956. Les viticulteurs replantent des vignes sur les coteaux et créent une cave coopérative pour partager la vinification de leurs vins dont l’origine est garantie par l’AOC Côtes du Rhône à partir de 1937 (ils obtiennent en 1953 l’autorisation d’y accoler le nom de leur village). Ils peuvent également utiliser à partir de 1967 l’AOC Côtes du Rhône Villages suivie obligatoirement du nom du bourg. L’AOC Gigondas est créée à leur demande quatorze ans plus tard.

Le principal cépage autorisé est le Grenache noir mais les viticulteurs peuvent également cultiver la Syrah, le Mourvèdre, le Bourboulenc, le Brun argenté, le Cinsault, la Clairette, la Clairette rose, la Counoise, le Grenache blanc, le Grenache gris, la Marsanne, le Muscardin, le Piquepoul blanc, le Piquepoul noir, la Roussanne, le Terret noir, l’Ugni blanc et le Viognier. Les ceps reposent sur des sols constitués de calcaire, de grès et d’argile.

Les vignes bénéficient d’un climat méditerranéen. Les pluies sont parfois torrentielles et le Mistral souffle fréquemment. L’ensoleillement atteint deux mille huit cents heures par an.