Marcillac

Les moines de l’Abbaye de Conques développent le vignoble au 10ème siècle. L’église et la bourgeoisie de Rodez cultivent les vignes jusqu’à la Révolution de 1789. Les paysans locaux aménagent sur les coteaux des terrasses soutenues par des murs de pierre au cours du siècle suivant pour cultiver davantage de vignes (elles couvrent quatre mille hectares en 1880). Nombre d’entre eux quittent Macillac après la destruction du vignoble par le phylloxéra à la fin du siècle. Quelques vignes sont replantées par la suite mais les cépages sont de mauvaise qualité. Les méventes sont telles que les viticulteurs remplacent leurs ceps par des arbres fruitiers dans les années 1930. Ils replantent du Fer Servadou au début des années 1960, mettent en place des règles de production permettant d’élaborer des vins de qualité puis obtiennent en 1965 la création de l’AOVDQS Vins de Marcillac pour garantir l’origine de leur production. Ils aménagent ensuite des terrasses sur les coteaux les plus pentus pour mécaniser les récoltes et construisent leurs propres chais de vinification dans les années 1980. L’AOC Marcillac leur est accordée en 1990 après l’adoption de règles de culture et de vinification plus contraignantes.

Le principal cépage autorisé est le Fer Servadou mais les viticulteurs peuvent également cultiver le Prunelard, le Cabernet Sauvignon et le Merlot. Les ceps reposent sur des sols constitués de calcaire et d’oxyde de fer.

Les vignes bénéficient d’un climat océanique aux influences continentales et méditerranéennes. L’hiver peut être rigoureux et l’été est chaud, sec et ensoleillé. Les gelées blanches sont fréquentes au printemps et en automne dans les bas-fonds et les talwegs. Le vent d’Autan assèche parfois l’atmosphère.