Pomerol

Les Romains plantent les premières vignes durant l’Antiquité. Les Hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem développent le vignoble au Moyen Age après avoir construit un manoir, une église et un hôpital pouvant accueillir les pèlerins se rendant à Saint-Jacques-de-Compostelle. L’aridité du sol a toujours empêché le développement d’une agriculture performante et l’émiettement des vignes cultivées par les bourgeois libournais a longtemps freiné la production de grands vins. La modernisation des méthodes de culture, les plantations massives de Merlot après la destruction du vignoble par le phylloxéra et la constitution de domaines dédiés à la viticulture améliorent grandement la qualité des vins élaborés à la fin du 19ème siècle. Les producteurs créent en 1900 le Syndicat Viticole et Agricole de Pomerol pour traquer les viticulteurs indélicats des communes voisines qui inscrivent frauduleusement le nom Pomerol sur leurs barriques. Le tribunal de la Gironde met un terme à cette pratique en 1928 en délimitant précisément l’aire de production des vins de Pomerol. Huit ans plus tard les viticulteurs obtiennent la création de l’AOC Pomerol pour garantir la provenance de leur production.

Le Cabernet Sauvignon, le Cabernet Franc, le Côt (Malbec), le Merlot et le Petit Verdot sont les seuls cépages autorisés. Les ceps reposent sur des sols constitués en surface de graves argileuses et sablonneuses plus ou moins compactes. L’oxyde de fer est très présent dans le sous-sol.

Les vignes bénéficient d’un climat océanique aux influences continentales. Les températures plus élevées en été et en automne favorisent le développement des raisins.