Les Romains défrichent la forêt durant l’Antiquité pour cultiver des vignes. Isolés de Bordeaux et de ses négociants, les paysans locaux également quelques ceps au milieu des cultures maraîchères au cours des siècles suivants. Les vins sont essentiellement consommés localement jusqu’à la construction de ponts et l’arrivée du chemin de fer au milieu du 19ème siècle. Les agriculteurs transforment alors leurs métairies en véritables propriétés viticoles en augmentant les plantations de vignes au détriment des autre cultures devenus beaucoup moins lucratives. Ils créent en 1884 un syndicat viticole pour promouvoir et défendre leurs vins car d’autres viticulteurs utilisent également le nom Saint-Emilion pour écouler leur production. Le tribunal de Libourne met fin à cette pratique en 1921 en limitant l’aire de production à l’ancienne Jurade de Saint-Emilion, une entité administrative chargée de gérer le village et ses environs de 1199 à 1789. Pour garantir l’origine de leurs vins, les producteurs obtiennent en 1936 la création de l’AOC Saint-Emilion aux limites géographiques identiques.
Les principaux cépages autorisés sont le Cabernet Sauvignon, le Cabernet Franc, le Côt (Malbec), la Carmenère et le Merlot mais les viticulteurs peuvent également cultiver le Petit Verdot. Les ceps reposent sur des sols constitués de calcaire, de graves, d’argile, de silice et de sables.
Les vignes bénéficient d’un climat océanique. Les écarts de températures sont modérés au cours de l’année. La Dordogne protège le vignoble des gelées printanières.