Saint-Sardos

Les moines de l’abbaye de Grand-Selve édifiée en 1114 cultivent des vignes et encouragent le développement de la viticulture au sien des exploitations agricoles familiales. Le roi d’Angleterre, Edouard Ier, les exempte au 13ème siècle de payer la leude (droit de péage) jusqu’à trois cents tonneaux. Après avoir régulièrement agrandi leur vignoble pour satisfaire la demande des Toulousains et des Bordelais, les moines perdent leur vignes lors de la Révolution de 1789. Couvrant quatre mille six cents hectares en 1850, le vignoble est détruit par le phylloxéra vingt-six ans plus tard. Les viticulteurs le réhabilite en plantant des cépages atlantiques et méditerranéens. Ils créent en 1955 la cave coopérative de Saint-Sardos pour mutualiser la vinification et fondent dix huit ans plus tard le Syndicat des Producteurs de Saint-Sardos qui obtient en 2005 la création de l’AOVDQS Saint-Sardos pour garantir l’origine de la production. Elle est remplacée six ans plus tard par l’AOC Saint-Sardos après la mise en place de règles de production plus strictes.

Les principaux cépages autorisés sont la Syrah et le Tannat mais les viticulteurs peuvent également cultiver le Cabernet Sauvignon et le Merlot. Les ceps reposent sur des sols constitués de limons, de sables, d’argile, de graviers, de galets et de calcaire.

Les vignes bénéficient d’un climat océanique soumis aux influences méditerranéennes. L’hiver est doux et l’été est chaud. Les précipitations oscillent entre six cent cinquante et sept cents millimètres par an (elles sont importantes au printemps). Le vent d’Autan, chaud et sec, souffle parfois sur le vignoble.